Pourquoi les IPP sont-ils suspectés ?
Les IPP provoquent une suppression acide chronique. Or, en bloquant l’acidité de l’estomac, ils entraînent une réaction compensatoire. L’organe se met à produire massivement de la gastrine, une hormone qui stimule les cellules gastriques. Cette hypergastrinémie, lorsqu’elle s’installe sur le long terme, pourrait favoriser la croissance de tumeurs neuroendocrines chez certaines personnes.
Ce mécanisme est déjà connu dans d’autres maladies comme la gastrite atrophique sévère, où l’hypochlorhydrie entraîne une montée de la gastrine et augmente le risque de NEN gastriques. L’étude NordGETS montre que le phénomène pourrait aussi s’observer chez les utilisateurs chroniques d’IPP, même sans pathologie préalable.
Faut-il arrêter de prendre des IPP ?
Le docteur Eivind Ness-Jensen, premier auteur de l’étude, insiste : « L’incidence des NEN gastriques est très faible et le risque absolu reste faible, même chez les consommateurs d’IPP. Ces résultats ne doivent donc pas remettre en cause l’utilisation des IPP chez les patients dont l’indication est appropriée. »
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